Je suis infiniment reconnaissant à Simona Crippa et à Johan Faerber de m'avoir demandé de rédiger l'éditorial de Collatéral de ce dimanche 3 novembre.
Je le réécris ?
Oui. Je veux remercier, vivement, chaleureusement, en camaraderie, Simona et Johan de d'offrir à mes chroniques et petits textes, et aux entretiens que je recueille auprès des écrivain(e)s et des auteur(e)s dont la production et le travail me "parlent", un ESPACE DE LIBERTE, propice à l'expression de mes recherches, interrogations, doutes et tentatives.
En suivant ce lien :
vous aurez accès à mon "papier" lequel commence ainsi :
"À quinze ans ou presque, lorsque je suis allé à la lutte comme on va à la fontaine, je n’étais pas une exception, l’époque s’y prêtait et dans mon cas cette précocité m’a préservé de l’engluement social et sauvé psychiquement de certains mécanismes de reproduction, j’ai ainsi échappé à la nostalgie coloniale de l’ « Algérie française », je ne m’en plains pas, bien au contraire, mais cette histoire je n’ai pas ici à la relater. Dans les années qui ont suivi, il y a cinquante ans de cela, l’une des questions qui m’a le plus préoccupé touchait à ce qui alors apparaissait à beaucoup, et pas seulement à ma pomme, comme une nécessité, à savoir comment articuler révolution politique et révolution culturelle ; comment analyser, penser et dénoncer l’ordre du monde et ses dominations, et contribuer à l’élaboration, à la diffusion et au rayonnement de perspectives émancipatrices, susceptibles de devenir « une force matérielle », si « les masses » parvenaient à s’en emparer. Ce « front », pour ce qui me concerne, je m’y suis investi et je l’ai arpenté en étant persuadé que Vladimir Maïakovski avait eu raison de noter, dans son « Ordre n° 2 à l’armée de l’art », qu’ « un sanglot immense / secou[ait] les choses / ‘Donnez-nous des formes nouvelles !’ ».
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