La "désarmée" à la Librairie fauve (Créon -33)
- jmdevesa
- 25 août
- 2 min de lecture
Le 26 septembre, à 19h00, je dialoguerai avec Marion Libouban et l'assistance venue pour la présentation que je ferai de mon roman "Une désarmée des morts" (Le Temps des Cerises, 2025).
Je tiens à remercier vivement Marion Libouban pour cette invitation. Elle me touche pour mille raisons personnelles (liées à la fidélité entre individus et à leur capacité à maintenir les liens dans le temps long). Et aussi elle participe de ce à quoi je travaille "autour" de mes petits livres : contribuer à l'émergence d'un lectorat fidèle, exigeant, ne confondant pas la littérature avec le bavardage imprimé dans des ouvrages qu'on fait passer pour des livres de littérature. On brocardera mon "élitisme", y compris - hélas - du côté des "progressistes" lesquels ont abdiqué depuis pas mal de jours, de semaines, de mois et d'années le souci de défendre une culture véritablement démocratique et démocratisée : ces bonnes âmes, en 1963, quand Louis Aragon publie Le Fou d'Elsa, auraient raillé son hermétisme, son érudition et sa langue (une syntaxe alambiqué et un lexique trop recherché, n'est-ce pas ? Les deux mamelles de la critique des cancres et des paresseux qui finissent par baisser les bras et adopter la nov'langue du capitalisme 2.0.).
Mais qu'importe, laissons les sots sottiser en s'émerveillant devant les succès marchands.
Ma venue à Créon, à la belle Librairie fauve, illustre que je m'efforce de faire : alors que l'évolution du champ littéraire et de l'édition transforme les écrivains en VRP de leurs bouquins, je tente de tisser des liens et une relation avec un noyau de lectrices et de lecteurs constituant en quelque sorte une "société secrète", un foyer de résistance à l'aliénation à la technologie et à la grossièreté du monde - et à sa barbarie. Vaste programme ? Oui, je sais, nous savons. Mais nous prenons date ! Léo nous a déjà prévenu : dans 10 000 ans, nous aurons tout, tout de nous - et eux ne seront plus. Alors, nous cheminons... Avec nos beaux petits livres. Et moi, avec ma "désarmée".

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