Il sait les arbres en crécelle et d'un noir corbeau du bosquet pentu de Monséjour, leurs pensionnaires survolent le quartier deux fois par jour, très haut dans le ciel, le matin pour marauder et un peu avant le crépuscule lorsqu'ils rejoignent les perchoirs où ils s'agglutinent la nuit durant, parfois un couple s'écarte de la troupe, l'un l'autre se pourchassant pour de faux, robe luisante et bec vernis, parade joueuse plutôt qu'affrontement, il y en a qui se posent sur le cable auquel est suspendu le luminaire du carrefour, ou au sommet de l'érable qui est devant sa fenêtre, mais jamais en même temps, un premier que chasse l'arrivée du second qui à son tour s'enfuit au retour du précédent, assis à son bureau où il écrit ces lignes il les observe à travers la vitre.
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