Voilà une semaine que deux états, deux peuples, deux armées s'affrontent et qu'à l'Ouest médias, classe politique et "influenceurs" d'opinion nous interpellent et nous pressent pour rejoindre le camp du Bien et repousser le Mal, ses suppôts, complices et "idiots utiles" dans les ténèbres extérieures. La machine à émotions et à indignations tonitruantes devant les écrans d'ordinateurs et de smartphones tournent à plein régime. Je n'en dirai pas davantage parce que cette farce relevant d'un "story telling" désormais "ordinaire" fait peu de cas de la réalité qui, là-bas, en Ukraine, meurtrit les corps et les esprits, dévaste les villes et les campagnes, remplit les morgues et les hôpitaux... Je n'en dirai pas plus à ce sujet par décence et par humanité, parce que la guerre, décidément, oui, c'est une connerie, comme les nationalismes, des conneries qui tuent et exacerbent les ignominies, à commencer par le racisme et la xénophobie, à la frontière ukraino-polonaise le vérifient les Africains qui fuient les bombes. Je n'en dirai donc pas davantage. Mais... quand même... Dans quel monde sommes-nous ? En ce mercredi 2 mars, depuis que la nouvelle en a été publiée, ces mêmes médias et ces mêmes réseaux sociaux n'en peuvent plus de pleurer la disparition de Jean-Pierre Pernaut... De son décès, je ne me réjouis pas. Et j'imagine que ses proches sont affectés par cette mort. Toutefois, quand la maison brûle du côté du Dniepr et sur les rives de la mer Noire, il me semble littéralement incongru d'accorder autant de place à cette non-information... Ou plutôt cette aberration me paraît significative du régime d'information dans lequel nous sommes pris et que, par conséquent, les rédactions de presse et les "internautes" consacrent autant d'images, de salive et d'énergie à pareille non-information. Notre monde, une farce ? De l'ordre de la bouffonnerie la plus énorme. Voilà c'est dit, je l'ai dit. Maintenant aux idiots de la sainte famille facebook-twitter-instagram de me tancer, de me gronder, de me vouer aux gémonies, de me prescrire un remède et une purge afin de m'édifier et de me faire rentrer dans le rang. Jadis, un chanteur de rock français alertait son public en le prévenant que nous risquions fort d'être rééduqués par des "curés new look", il était loin de pressentir ce qui allait arriver : un prêche permanent, une police de l'esprit, un contrôle systématique des uns par les autres sous l'oeil de Big Brother. En attendant que Jupiter vienne à 20 heures nous faire part de ses desseins... Bon, alors, c'est bientôt l'heure de mettre les pieds dans le plat ?
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